La grand-messe du packaging haut de gamme a tenu toutes ses promesses entre fin septembre et début octobre, entre nouveautés par centaines, conférences pointues et animations de haute volée. Le tout dans un lieu éminemment prestigieux, le Grimaldi Forum de Monaco. Un évènement exceptionnel dont IC est partenaire de longue date.

Le salon commençait, ou presque, dès le train. L’organisateur de Luxe Pack Monaco, Infopro Digital, avait prévu un programme complet d’animations dans un TGV privé spécialement affrété le lundi 29 septembre entre Paris et Monaco, qui passait aussi par Lyon. Des ateliers faisant écho à l’univers créatif et innovant de Luxe Pack présentés par des experts (La Fresque des Déchets, Circul’R, Hyloh…) comme des moments de détente étaient proposés. Le tout arrosé de café et de spécialités culinaires monégasques, salées et sucrées. De quoi se mettre dans le bain avant l’heure, mais également – et peut-être surtout ! – se rendre sur la Côte-d’Azur de manière écoresponsable. 

ESTHÉTISME ET EXHAUSTIVITÉ

Une fois arrivé sur Luxe Pack, on croise une tête connue des colonnes d’IC dans la file d’attente menant au vestiaire. C’est Géraldine Poivert, la fondatrice du cabinet de conseil en transition environnementale et économique (Re)set, qui a l’oreille des hautes sphères politiques. Elle nous explique pourquoi il est important pour elle d’être présente sur Luxe Pack Monaco : « Tous les produits de grande consommation, luxueux ou non, intègrent du packaging. Or le packaging, c’est une forme de répétition de la transition environnementale grand format. Se poser les bonnes questions de la réduction des déchets, du réemploi ou de la recyclabilité, une fois que vous l’avez fait pour un packaging, vous pouvez le faire pour la mode, le bâtiment, les transports, etc. On vient régulièrement ici avec (Re)set car on remarque que les choses avancent et que les sujets évoluent. Cette année, on parle de sujets clés qui sont comment ne pas perdre le consommateur dans la transition et comment promouvoir de nouveaux imaginaires tous ensemble. Parce que la transition environnementale, ça ne se décrète pas. La clé, c’est de remettre le consommateur au cœur et de voir ce qui le fait rêver. Si on ne rend pas le durable désirable, nous n’arriverons à rien. »

Équipé du très esthétique tote bag XXL du salon, on commence à arpenter les allées. On entend parler anglais, beaucoup, italien, aussi, et français, assez peu finalement : une illustration que le salon attire un visitorat très international – 12 280 participants et 120 pays représentés selon l’organisation. Il faut dire que le profil des près de 500 exposants est à l’avenant. Et il y en a pour tous les goûts : les créations présentées sur les stands rivalisent d’esthétisme, d’ingéniosité ou de responsabilité, et les matériaux les plus divers sont convoquées. La construction si singulière du Grimaldi Forum, faite d’escaliers, de passerelles, de demi-étages, de salles cachées ou presque, offre un charme particulier à l’expérience de visite. Une expérience encore décuplée car le salon a pris de l’ampleur cette année, en investissant une nouvelle aile du Grimaldi Forum.

LE PRINT INDISPENSABLE AU LUXE

On croise la route sur le salon de nombreux imprimeurs venus en tant qu’exposants (Groupe AVEK, Alliance Étiquettes, Imprimerie du marais, Manufacture des Deux Ponts, Inessens, Labelys…), mais aussi le constructeur MGI, ou encore des fournisseurs de solutions de finition comme Kurz ou Scodix. Les papetiers sont aussi à la fête, à l’image des Néerlandais d’Eska. « Notre grande nouveauté, c’est le Eska Pure Blue, un carton teinté masse 100 % recyclé et recyclable, facilement imprimable par sérigraphie ou que l’on peut marquer à chaud. Ce bleu est notre dernière teinte, il évoque la beauté du ciel. Eska maîtrise extrêmement bien le recyclé, car dès 1879, nous fabriquions des cartons à partir de paille apportée par des fermiers. Nous sommes aujourd’hui la première société du carton à avoir la certification B Corp », se félicite Sophie Greff, directrice marketing et communication. Une effervescence démontrant que le print garde une place fondamentale dans l’expression du luxe. Un constat applicable également aux cas d’études présentés lors des nombreuses conférences et aux grands gagnants des Formes de Luxe Awards, qui ont clôturé une journée décidément bien remplie.