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    WorldSkills France 2025 : quand le print brille auprès des jeunes

    La 48ème édition de la compétition métier s’est tenue à Marseille mi-octobre. Si l’évènement a vu le sacre inédit de Noémie Regardin dans la catégorie Imprimerie, il faut aussi souligner l’incroyable ambiance sur place… Comme une démonstration éclatante de l’engouement des jeunes générations pour les métiers techniques et technologiques.

    Qui a dit que les métiers manuels ou techniques n’attiraient pas les jeunes générations ? Certainement pas les organisateurs des WordSkills, ce mouvement au service de la jeunesse qui organise des compétitions de métier pour montrer l’excellence et la passion des professionnels de demain. C’est à Marseille, à deux pas du stade Vélodrome, que l’on s’est rendus compte de l’attrait des métiers techniques. Là, des jeunes par milliers, venus de la France entière, se sont pressés dans les halls du Parc Chanot pour observer et soutenir les compétiteurs dans des métiers aussi divers que l’imprimerie, la pâtisserie, ou le BTP – près de 70 étaient représentés. Mais aussi, peut-être, pour découvrir des métiers qu’ils pourraient exercer demain.

    DECOUVERTE ET ACCOMPAGNEMENT

    Konica Minolta est partenaire des WorldSkills depuis plusieurs éditions. A quelques mètres des compétiteurs concentrés sur leur épreuve, on retrouve Claude Thomann, responsable partenariats clubs clients, qui se félicite de l’implication de son entreprise auprès des jeunes générations : « C’est un engagement de la marque depuis 2012. Nous souhaitons aider les futurs professionnels de la branche à découvrir de manière très opérationnelle les procédés d’impression numérique, dont, bien évidemment, les presses Konica Minolta que nous mettons à disposition. Les candidats ont été reçus en stage dans nos locaux à Paris afin de découvrir notamment l’ennoblissement numérique et toutes les possibilités de création offertes. En amont comme pendant la compétition, nos experts les accompagnent étroitement pour leur donner toutes les chances de devenir le ou la meilleure jeune de leur métier. C’est une reconnaissance qui compte en début de carrière professionnelle. »

    Le stand d’Ambition Graphique qui jouxte l’espace dédié aux épreuves est pris d’assaut par des jeunes en visite. Il faut dire qu’avec toutes ses couleurs, ses écrans vidéo, et ses objets et textiles à personnaliser, cela donne envie de s’arrêter. « Il faut faire prendre conscience aux jeunes que l’imprimé est un pilier de notre société, en particulier dans l’éducation, nous confie Massar N’Diaye, conseiller en développement au sein d’Ambition Graphique. Alors quand on invite des jeunes à pratiquer sur notre stand, c’est aussi une façon de se rendre compte de l’utilité de l’imprimé et de donner du sens aux métiers du print. Il est important de montrer la variété des professions au sein de la filière et de leur dire qu’en région parisienne, en Bourgogne-Franche-Comté, ou bien en Nouvelle-Aquitaine, des organismes de formation sont en capacité d’accompagner leur formation et de contribuer au développement de leurs compétences. » 


    Mon rôle consiste principalement à mettre à jour le référentiel métier et à coordonner les différentes épreuves. Nous avons d’ailleurs dû adapter notre référentiel pour le rendre accessible à un plus grand nombre de pays, tout en préservant la qualité de la compétition française. C’est un travail de collaboration avec des écoles, des experts, et d’autres nations.

    Cette édition a été fabuleuse à plusieurs égards, car nous avons réussi à rassembler de nombreux partenaires et à construire une compétition de qualité. Les jeunes étaient très impliqués et motivés. J’émettrai juste un petit bémol au sujet du soutien de l’État : j’ai constaté un certain désengagement financier par rapport aux éditions précédentes, contrairement à d’autres nations comme l’Australie, qui investissent beaucoup dans ce type d’événements.

    Noémie est une jeune fille exceptionnelle ! Elle a remporté la médaille d’or, et sa passion et son engagement sont inspirants. Elle représente l’avenir de notre métier, et je suis impatiente de la voir évoluer dans les prochaines compétitions. Je tiens aussi à souligner le très bel état d’esprit des compétiteurs, qui, bien que rivaux, se sont tout de suite liés d’amitié. C’est un vrai moment de partage.

    Je pense qu’il est crucial de valoriser ces métiers. Les jeunes doivent comprendre que ces professions offrent de réelles opportunités et qu’elles sont loin d’être obsolètes. Lors des WorldSkills, nous avons vu des milliers de jeunes enthousiastes, et cela prouve qu’il y a encore un grand intérêt pour ces métiers… Il faut juste mieux communiquer et orienter les jeunes vers ces filières.

    Bertrand Clermont-Genevi est rédacteur en chef d'IC. Il possède dix ans d’expérience dans les médias (L’Express, 20 Minutes, Prisma Média) et en agence de communication (Hopscotch).