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    Altkin: toujours plus de cartouches Epson remises à neuf

    Après un long travail de R&D, le leader français et européen de la remanufacture renforce son offre avec 20 nouvelles références pour les imprimantes grand format Epson, conçues comme des alternatives aux cartouches neuves du constructeur japonais. Une nouvelle étape importante dans la stratégie de « fair printing » d’Altkin.

    Trois nouvelles séries, soit 20 cartouches inédites. Altkin, entreprise nantaise spécialisée dans les consommables d’impression remanufacturés (90 M€ de CA, plus de 700 collaborateurs) et filiale d’ARMOR Group, acteur engagé dans l’innovation sociétale, frappe fort avec sa nouvelle extension de gamme destinée aux imprimantes grand format Epson. Disponibles jusqu’à douze couleurs et dans des contenants de 80 à 700 ml, ces cartouches jet d’encre complètent les quelques 300 références du catalogue grand format d’Altkin. Celui-ci inclut les produits propres à l’entreprise, sous le nom OWA, et il couvre également des marques majeures du marché telles que Canon, HP, Mimaki et Roland DG. Le tout pour un coût jusqu’à 30 % inférieur à celui des cartouches propriétaires.

    Altkin insiste sur la différence fondamentale entre remanufacture et reconditionnement. « La remanufacture, c’est quelque chose de bien plus complexe que du remplissage ou du recyclage », martèle Marie Plissonneau, category manager. Concrètement, l’entreprise a monté un système de collecte de cartouches vides à l’échelle européenne, en accord avec les réglementations locales et dans le respect de la propriété intellectuelle. Une fois triés, ces produits sont ensuite analysés par le service R&D d’Altkin, organisé par technologies d’impression, en vue d’entrer dans le processus de remanufacture.

    Remanufacturer des cartouches Epson n’était pas une mince affaire. Pour preuve, il est difficile de trouver d’autres entreprises qu’Altkin qui s’y attèlent en Europe. « Les cartouches grand format Epson sont dignes de l’horlogerie, ce qui complique le processus de remanufacture. Quand on ouvre la cartouche, ce n’est pas juste un réservoir dans lequel on met de l’encre. C’est bien plus technique et la plupart des opérations se déroulent de manière manuelle, donc ça prend du temps. Nos produits Epson résultent d’un travail poussé et minutieux de nos équipes R&D en Pologne, qui ont développé un véritable savoir-faire dans la remise à neuf de ces consommables d’impression », explique Mme Plissonneau.

    Dans l’esprit de sa stratégie de « fair printing », visant à limiter l’impact environnemental du secteur de l’impression, Altkin passe au peigne fin tous les éléments pouvant être réparés ou réutilisés sur un cartouche. En agissant ainsi, la société annonce une réduction d’impact de 40 % pour la fabrication de ses produits, en comparaison d’un processus traditionnel. « Il y a beaucoup de pièces détachées sur une cartouche toner.On met tout en œuvre pour que les éléments usés puissent être réparés en vue de leur réutilisation dans une nouvelle cartouche. Notre but, c’est de garder le maximum », explique la responsable.

    Ce processus de remise à neuf garantit par ailleurs une qualité et une sécurité d’impression équivalentes à celles de la cartouche lors de sa première utilisation, à l’instar de toutes les autres références proposées par Altkin. Car l’entreprise a un atout de poids. « Nous employons des chimistes expérimentés au sein de notre laboratoire et nous possédons nos propres usines de fabrication d’encre en Allemagne, souligne Marie Plissonneau. De cette façon, on maîtrise l’ensemble du processus, de la formulation à la production. » Au total, Altkin produit chaque mois 80 tonnes d’encre. Et c’est loin d’être fini, car l’entreprise se donne pour objectif de commercialiser 20 nouvelles références Epson grand format d’ici la fin de l’année, pour parvenir à une soixantaine de solutions de la marque en catalogue.


    La définition de la remanufacture selon l’ADEME 

    « La remanufacture, processus rigoureux et standardisé permettant de remettre une pièce ou un produit usagé dans un état de performances et de fonctionnalités équivalent ou même supérieur à celui d’origine et pour un même usage, se distingue du reconditionnement par le fait d’aboutir à la remise à neuf de composants ou produits usagés avec un grade de qualité et des performances uniformes. La remanufacture est le processus de rétention de valeur le plus complet, qui permet de prolonger la durée de vie et d’utilisation des produits d’un à plusieurs cycles de vie supplémentaires tout en retenant davantage de valeur (énergie, matière et connaissances) que le recyclage. »

    (Source : Étude sur la remanufacture, ADEME, avril 2025)

    Bertrand Clermont-Genevi est rédacteur en chef d'IC. Il possède dix ans d’expérience dans les médias (L’Express, 20 Minutes, Prisma Média) et en agence de communication (Hopscotch).