ATC Groupe a franchi une nouvelle étape dans sa démarche RSE en obtenant la certification ISO 20121. Ce nouveau jalon, pensé pour le secteur évènementiel, confirme l’engagement historique d’ATC en faveur de pratiques respectueuses de l’environnement. Caroline Rudondy, responsable RSE, nous présente le processus et ses implications.

Comment s’inscrit la démarche RSE dans la stratégie globale d’ATC Groupe ?

Chez ATC, la démarche RSE est profondément ancrée dans notre ADN. Dès 2007, nous avons formalisé nos engagements sous le label eco-attitude. Concrètement, cela signifie agir avec respect pour l’environnement, favoriser l’ouverture culturelle et encourager l’innovation. Ces principes sont au cœur de nos décisions, de nos projets et de notre vision au quotidien.

Ce qui, à l’origine, relevait d’une volonté d’innover tout en agissant pour l’environnement s’est peu à peu structuré. Aujourd’hui, cette démarche se traduit par l’obtention de certifications concrètes, comme le renouvellement de l’ISO 14001 cette année, et la récente ISO 20121, délivrée par l’AFNOR. Ces normes viennent reconnaître des pratiques déjà ancrées chez nous, tout en renforçant et encadrant nos processus de manière plus formelle.

Que signifie cette norme ISO 20121 ?

Bien que pensée pour le secteur de l’événementiel, cette norme va bien au-delà. Elle nous incite à imaginer, concevoir et organiser des événements marquants, tout en réduisant au maximum leur empreinte écologique et sociale. L’objectif : faire les choses de manière responsable, en évitant de laisser des traces inutiles derrière nous.

Et ce qui est vraiment intéressant, c’est que la norme ne se limite pas à l’environnement. Elle nous fait aussi réfléchir à notre gouvernance, à nos achats, à la diversité, au bien-être des salariés, aux impacts locaux… C’est une vision d’ensemble.

Et en quoi est-elle différente des autres normes ?

Elle se distingue par le fait d’être la seule norme RSE certifiable. Contrairement à d’autres référentiels comme l’ISO 26000 — utile pour définir un cadre mais non certifiable — l’ISO 20121 permet une évaluation tangible et reconnue à l’échelle internationale. Avec elle, on entre dans le mesurable et le vérifiable.

Enfin elle est très complète. Nous avions déjà une base solide avec l’ISO 14001, notamment en matière de choix des matériaux ou de performance énergétique de notre parc machine. Mais cette nouvelle norme va plus loin en mettant un accent particulier sur les enjeux sociaux : parité, inclusion, insertion des jeunes, politique d’achats responsables, ou encore impact sur les territoires. Elle vient ainsi élargir notre démarche en intégrant pleinement les dimensions humaines et sociétales.

Quels ont été les plus gros défis ?

Effectivement c’est un chantier de grande ampleur. Il a d’abord fallu s’approprier le vocabulaire propre à la norme et en comprendre la logique derrière chaque exigence. Nous avons commencé par cartographier l’ensemble de nos parties prenantes : nos clients bien sûr, mais aussi nos collaborateurs, fournisseurs, partenaires — toutes celles et ceux avec qui nous interagissons.

Dans la continuité de cette cartographie, nous avons travaillé sur la matrice de double matérialité, qui nous a permis d’identifier les enjeux les plus significatifs.

Ensuite, nous avons établi une refonte de notre manuel RSE, mis en place une base documentaire, déployé des outils pour structurer nos actions, instauré des reportings réguliers et défini une stratégie claire à court, moyen et long terme.

Ce processus, qui s’est étalé sur environ six mois, nous a permis de prendre du recul, de nous questionner en profondeur sur notre identité, notre mission et l’impact que nous souhaitons laisser.

À qui s’adresse cette certification ?

Certes, la norme ISO 20121 s’adresse en priorité au secteur de l’événementiel, mais notre engagement bénéficie à l’ensemble de nos clients, quels que soient leur secteur d’activité. C’est d’autant plus pertinent pour les entreprises concernées par la CSRD — la directive européenne sur le reporting extra-financier — ou pour toutes celles qui souhaitent s’associer à une politique durable et créative.

Chez ATC, concilier créativité et responsabilité a toujours été au cœur de notre vision. Qu’il s’agisse d’événements ou de signalétique, nous voulons produire des projets à fort impact visuel, mais aussi porteurs de sens. Notre ambition : démontrer qu’il est possible de faire autrement, sans compromis sur la qualité.

Comment cela se traduit-il dans vos actions au quotidien ?

Chez ATC, on veille à ce que notre engagement ne reste pas théorique et se reflète dans chacune de nos actions. Par exemple, notre atelier est équipé de machines de dernière génération, pensées pour consommer moins d’énergie et réduire l’usage des encres. C’est un choix qui nous permet non seulement de réduire notre impact environnemental, mais aussi d’améliorer les conditions de travail de nos équipes, en réduisant les expositions aux substances sensibles.

Dans la même logique, nous sélectionnons avec soin les matériaux que nous utilisons. Nous privilégions les matières recyclées, recyclables ou biosourcées, comme le cardboard, que nous avons intégré à nos pratiques depuis plus de 15 ans. Cette attention portée aux ressources nous pousse à repenser nos projets dès la conception, en adoptant une vraie démarche d’éco-conception pour limiter les déchets et optimiser l’usage des matières premières.

Notre responsabilité ne s’arrête pas à nos murs : nous attendons aussi de nos partenaires et fournisseurs qu’ils s’inscrivent dans cette dynamique. C’est pourquoi nous avons mis en place une charte d’achats responsables et un code de bonne conduite que chacun s’engage à respecter.

Au final, ce sont l’ensemble de ces choix, de ces actions concrètes, qui donnent du sens à notre démarche et nous permettent d’accompagner nos clients vers des projets à la fois créatifs, porteurs de sens et plus respectueux de l’environnement.

Un dernier mot ?

Cette certification, c’est avant tout la reconnaissance d’un travail collectif et d’un engagement constant. Elle nous a permis de mettre des mots et un cadre sur ce que nous faisions déjà. Pour nous, ce n’est pas une finalité, mais une étape clé — un véritable levier pour aller plus loin. Elle nous offre une méthode structurée, mais surtout une direction claire pour continuer à progresser.

Chez ATC, nous sommes convaincus que l’avenir de notre métier passe par une alliance entre innovation, exigence environnementale et responsabilité sociale. Nous voulons montrer qu’il est possible de créer des projets ambitieux, impactants et durables, sans jamais renoncer à la qualité ou à la créativité.

-Interview réalisée par Like a tribe