
Carton annoncé pour Iconomedia et sa PLV réemployable
Iconomedia se distingue ces dernières années par une approche axée sur le design et l’éco-responsabilité. Après avoir lancé sa business unit Iconogreen, spécialisée dans le réemploi et le recyclage de PLV en France entière, la société vient de dévoiler son offre « Reuse ». Une nouvelle brique visant à limiter l’impact environnemental de la publicité sur lieux de vente avec une solution modulaire, éco-conçue et fabriquée en Europe.
Selon plusieurs estimations, plus de 100 000 tonnes de PLV seraient jetées chaque année. Sur la base de ce constat alarmant, certains acteurs décident d’agir de manière concrète. C’est le cas d’Iconomedia, une entreprise spécialiste de la communication en points de vente fondée par Florian Delpierre, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Ce dernier a lancé sa business unit Iconogreen en 2019. Le souhait d’alors du dirigeant : proposer à ses clients une offre de collecte, de tri et de valorisation de la PLV. Pour ce faire, Iconogreen met en contact les magasins et les marques avec des centres partenaires spécialisés dans ce type d’activités, afin de créer des boucles d’économie circulaire. Au total, plus d’un millier d’organisations de l’économie sociale et solidaire sont impliquées dans cette démarche aux quatre coins de la France et Iconogreen a su convaincre de grandes marques à l’image d’Yves Rocher, L’Oréal, ou Coca-Cola.
SORTIR DE L’USAGE UNIQUE
Dans un contexte réglementaire qui se durcit de plus en plus, avec notamment la REP sur les emballages industriels et commerciaux, Iconomedia souhaitait aller plus loin pour répondre aux besoins de ses clients désireux de sortir de la logique de l’usage unique. « On essaie d’avoir une vision d’avenir et un quart d’heure d’avance pour nos clients, afin qu’ils puissent se différencier ou se conformer rapidement à une nouvelle contrainte », justifie Alexandre Perrin Deliry, directeur général d’Iconomedia. L’entreprise s’est donc attelée à un nouveau projet ambitieux, qui s’appuie en partie sur l’expertise développée dans le cadre d’Iconogreen.
Après trois ans de R&D, menée en interne par les designers et le bureau d’études d’Iconomedia, la société vient de dévoiler « Reuse », un display réemployable cumulant les vertus. En termes de conception, déjà. Fabriqué au Portugal en collaboration avec une usine partenaire de longue date, ce mobilier en polypropylène 100 % recyclé est aussi 100% recyclable. Grâce à un réseau de partenaires d’Iconogreen présents sur tout le territoire, il peut être nettoyé, réparé et renvoyé sur un nouveau point de vente facilement. Si une pièce est défectueuse ou un élément casse, ils peuvent se voir facilement remplacés, sans impliquer de jeter le mobilier dans son entièreté.
10 SECONDES CHRONO
Le Reuse répond par ailleurs aux problématiques logistiques propres à la grande consommation. Facile d’usage, il se monte et démonte en 10 secondes chrono, sans outil, soit une différence de temps considérable en comparaison d’un display traditionnel en carton. Il est également modulaire, s’adaptant à tous les besoins en magasin, « à la manière d’un jeu Lego, avec quantité d’options et de possibilités différentes », selon Alexandre Perrin Deliry. Habillage, nombre de tablettes, ou encore intégration de roulettes : tout ou presque est paramétrable dans la conception. Et en termes d’usages, le Reuse peut revêtir différentes formes, se transformant en arche, en carrousel, ou en bar de dégustation. Une souplesse formelle facilitant par ailleurs le stockage du mobilier.
Autre atout, fini les pertes de mobilier : équipé d’un tracker personnalisé, directement intégré dans les pieds du display, Reuse est localisable en temps réel. « Trop de clients nous disent encore que sur 500 meubles fabriqués annuellement, ils n’en récupèrent que la moitié. Le reste est perdu et on est donc incapables de les réutiliser. Avec notre nouvelle solution, nos clients seront en mesure de faire un inventaire précis », se félicite Florian Delpierre.
Pour le Reuse, Iconomedia propose une offre financière singulière, centrée autour de la location. Celle-ci peut êtreponctuelle, offrant par exemple la possibilité de commander 100 displays pour une opération Fête des mères, ou annuelle. Une manière d’assurer une disponibilité immédiate des produits et de la réactivité en magasin avec un stock utile dormant, et une façon aussi de faciliter le travail de toutes les parties prenantes, des responsables de rayon à la force de vente.
CHANGER DE LOGICIEL
S’il multiplie les qualités, RSE comme logistiques, le Reuse devra toutefois encore convaincre. Non pas car ses atouts semblent usurpés, mais car l’inertie guette. Le dirigeant reconnaît que le secteur de la PLV fonctionne bien en l’état, et que le changement de comportement induit par la solution Reuse prendra peut-être du temps. « Tous les clients à qui on l’a présenté ont adoré, s’enthousiasme Florian Delpierre. Ils ont tout de suite compris l’intérêt. Mais on arrive sur un terrain de jeu où le modèle de la promotion en carton tourne parfaitement. Avec Reuse, on casse les codes, donc il faut réussir à faire évoluer les habitudes. » L’optimisme est néanmoins de mise, car les premiers rendez-vous de présentation sont positifs, avec une enseigne leader en France, ainsi que deux grandes marques.
Avec le travail conséquent engagé ces dernières années et l’arrivée récente du mobilier Reuse, Iconomedia attend une certaine forme de reconnaissance auprès des annonceurs, en affirmant ses ambitions avec humilité, mais sans fausse modestie. « Notre mission première est de répondre à nos clients sur les enjeux de visibilité des marques. On se positionne vraiment comme une agence de publicité sur lieux de vente, pas une entreprise de PLV… Quand vous réalisez une campagne publicitaire à la TV, vous faites appel à des créatifs, du montage vidéo, etc. Nous offrons aujourd’hui l’équivalent de ces prestations en magasin, tout en contribuant à limiter l’impact de la filière », conclut le dirigeant.
